M. Ahmed Lahlimi Alami, ministre de l'Economie sociale, des Petites et moyennes entreprises et de l'Artisanat, chargé des Affaires générales du gouvenement a présidé, jeudi 26 septembre 2002, au siège du département de l'Artisanat une réunion de travail avec le directeur général de l'Administration des douanes et impôts indirects.
Cette réunion a été consacrée à l'examen d'un certain nombre d'actions que le ministère de l'Economie sociale, des PME et de l'Artisanat chargé des Affaires générales du gouvernement a entreprises dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du Livre blanc de l'artisant et des métiers.
Les dites actions se rapportent à la réduction à 2,5% des droits d'importation appliqués à certaines matières premières de l'artisanat, à la spécification des produits artisanaux au niveau de la nomenclature douanière et à la révision du système de contrôle des ouvrages en métaux précieux.
La réduction à 2,5% des droits d'importation, approuvée par tous les départements concernés, porte sur des intrants utilisés dans les secteurs de la poterie-céramique, du bois, de la vannerie, du cuir et particulièrement les fils de soie en vue d'améliorer la qualité des tapis noués main, notamment ceux du Moyen-Atlas (hanbels) qui ont toujours eu une tradition de recourir à l'usage de cette matière première.
Il en est de même pour le secteur du tissage traditionnel dans les sites de Bzou (province d'Azilal) et Sebt Saïss (province d'El Jadida) connus par la confection d'étoffes en fils de soie et en laine de haute gamme, en l'occurrence la kharka bziouia et saïssia.L'objectif de cette réduction est de faire bénéficier les entreprises du secteur des conditions susceptibles d'améliorer leur facteur de compétitivité, d'introduire de nouveaux produits à même de consolider la présence du produit artisanal sur le marché international et d'encourager la créativité et l'innovation dans le secteur.
Par la même occasion, les deux parties ont examiné les possibilités d'étendre cette réduction des droits d'importation à d'autres matières premières notamment :
- les déchets de marbre utilisés dans le secteur de la mosaïque traditionnelle ;
- les bois rares pour les travaux d'incrustation en ébénisterie ;
- les pierres gemmes ou synthétiques utilisées dans le secteur de la bijouterie traditionnelle.
A ce propos, l'administration des douanes s'est montrée favorable à cette proposition.
Quant au projet visant la spécialisation des produits artisanaux au niveau de la nomenclature douanière, un comité ad hoc a été constitué pour l'identification et la définition des produits de l'artisanat dans la perspective de les insérer dans le tarif douanier.S'agissant du contrôle des ouvrages en métaux précieux, un nouveau projet visant l'amélioration des conditions de contrôle a été mis en place et en cours de discussion entre les deux parties. Ce projet vise l'élargissement du champ d'action du contrôle des produits artisanaux, l'instauration des normes de qualité et la sensibilisation des professionnels de la bijouterie artisanale à l'autocontrôle. — (Le matin du Sahara et du Maghreb)
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